Dans ce nouvel Indiana Jones allemand, Eik Meiers part à la recherche de la Lance sacrée qui a transpercé le flanc droit de Jésus lors de sa crucifixion. Possédée tour à tour par les plus grands (César, Alexandre le Grand, Napoléon), elle a été cachée par Goethe, et il faudra faire preuve de logique, de culture et d'ingéniosité pour la retrouver…
Le premier épisode de la trilogie passait encore, malgré ses défauts évidents. Ici, tout est traité de façon plus légère, à la limite du cartoon, et le scénario comporte des trous béants : les personnages évitent les balles de mitraillette, ils vont aussi vite avec leur carriole qu'une grosse berline lancée à leurs trousses, ils trouvent des vêtements typiques allemands comme par magie en sortant d'un lac, et bien entendu, les méchants les retrouvent toujours au mauvais moment...
Justement, le bad guy de l'histoire n'est qu'un copier-coller du premier épisode, et on a du mal à comprendre pourquoi lui et son homme de main sont si énervés. Le nouvel interprète d'Eik Meiers est plus vieux et plus fade que son prédécesseur. C'est bien gentil d'avoir des abdos et une barbe à la Indy, mais avoir du charisme à l'écran, c'est encore mieux ! Par contre, la nouvelle actrice qui interprète sa fille (Sonja Gerhardt) est non seulement plus âgée mais surtout beaucoup plus jolie que la précédente... La preuve en images:
http://media.gettyimages.com/photos/gerhardt-sonja-actress-germany-picture-id548178311
Le souci, c'est qu'on ne reconnaît pas ces deux personnages dans leurs attitudes : le père traînait la mort de sa femme comme un boulet, et deux ans plus tard, il ne pense plus qu'au lieu de son futur mariage. Sa fille était châtain, timide et distante, et la voici désormais blonde, aguicheuse et calée en histoire ! Ce n'est pas qu'une question de casting, puisque la brune qui joue la scientifique a également changé sa façon d'être d'un épisode à l'autre : alors qu'elle était froide et cassante, elle a désormais en permanence un petit sourire arrogant sur les lèvres.
En ce qui concerne la réalisation, c'est plat et parfois aussi lourd qu'une grosse assiette de choucroute : pas besoin de filmer les fesses de son héroïne sous tous les angles pendant qu'elle se change. Inutile aussi de nous montrer les regards envieux et gênés de ses 2 collègues pendant cette longue séance de déshabillage censée créer le désir chez le téléspectateur bavarois. Les Allemands et la subtilité, je vous jure…
Les scènes d'exploration et la découverte des multiples mécanismes anciens restent cependant sympathiques à regarder. On sent qu'il y a un gros boulot de recherche historique et que les scénaristes se sont bien amusés à recréer une piste au trésor à la Da Vinci Code en utilisant de célèbres monuments allemands (le temple Walhalla au bord du Danube, la porte de Brandebourg), mais c'est à peu près tout ce qu'il y a à sauver de ce téléfilm du dimanche après-midi.