André Bazin écrivait : "Les films de peinture sont condamnés dans leur principe à rester un genre esthétique mineur. Ils ne peuvent pas prétendre à être le tableau lui même." Dans un premier sens Bazin a raison, mais il oublie d'émettre un aspect essentiel du film de peinture lorsque celui-ci est réussi : le processus créatif.
Sa main, son coup de pinceau, ses choix de peinture, rien n'est mieux expliqué dans ce film que dans n'importe quelle autre biographie ou documentaire. La force de ce documentaire est dans cette capacité à montrer le processus créatif, à transpercer légèrement le mystère Picasso.
L'art cinématographique prend tout son sens, il montre.