Une adaptation de Tourgueniev qui reprend les motifs principaux de son roman à défaut de lui être d'une fidélité intégrale. Après Le bonheur d'Assia, mal reçu par les autorités soviétiques et interdit, le troisième film de Kontchalovski témoigne de son amour de la Russie, tout du moins celle du XIXe siècle et des classiques, dans une illustration romantique, mélancolique et élégiaque des tourments de la passion. Elliptique également dans sa narration souvent flottante. L'interprétation est exceptionnelle, notamment féminine, avec la gracile Irina Louptchenko dont c'était le première rôle et que l'on reverra à nouveau chez Kontchalovski ou son frère Mikhalkov.