Jean-Jacques Annaud est l'un des réalisateurs français les plus appréciés et en 1986, il réalisa son chef-d'œuvre : "Le nom de la Rose".
Ce film est surprenant, non pas par des effets spéciaux où par des rebondissements inattendus, mais parce qu'il parvient à nous captiver jusqu'au bout alors qu'il se déroule entièrement dans une abbaye au 14ème siècle. Cette reconstitution d'une abbaye médiévale est impressionnante, tout est fait pour nous donner l'impression d'y être réellement. Le film pourrait presque s'apparenter à un huit-clos car une fois que l'on est rentré dans cet abbaye, on en ressort pas indemne.
L'intrigue au cœur du film est passionnante et réserve bien des mystères. Elle est rondement menée par un Sean Connery épatant qui est accompagné d'un Christian Slater alors jeune mais talentueux. Leur duo élève/professeur est excellent, le professeur ayant parfois plus à apprendre que l'élève et les dialogues sont très bien écrits. Jean-Jacques Annaud a essentiellement travaillé sur l'atmosphère du film et cela se voit, l'ambiance qui flotte dans cette abbaye est lugubre et pesante. Les moines qui y sont ne croient pas au rire, ils le bannissent, considérant cela comme une erreur. Alors forcément, ce n'est pas la joie qui règne. Le fait de savoir qu'un tueur rode n'arrange pas les choses. La bande sonore, composée par James Horner, amplifie cette sensation de non-gaité et donne à cette abbaye un aspect terrifiant.
Le danger guette et la tension monte progressivement jusqu'à cette fin émouvante qui clôture ce thriller envoûtant.