Future gynécologiste, une jeune femme remplace un médecin de campagne pour quelques jours. Elle doit décider ou non d'avorter l'institutrice, qui est devenue son amie. Bertrand Tavernier fait partie de ceux qui estiment le deuxième volet de l'adaptation du Journal d'une femme en blanc, supérieur au premier. Il y a de quoi être mitigé : Une femme en blanc se révolte (son vrai titre) est assurément un mélodrame, doublé d'un dossier à thèse sur le droit des femmes à disposer de leur corps. Si le film se disperse entre différents sujets (la drogue, le handicap) et s'aventure dans une romance sentimentale inutile, il n'en a pas moins le courage de prendre à bras-le-corps son thème principal, avec un certain courage et une intensité indéniable. Oui, le parti pris d'Autant-Lara est évident mais il n'en donne pas moins la parole aux autres opinions. Il est facile d'évoquer l'ombre de Cayatte mais la comparaison est largement fausse. Quant à Danielle Volle, elle n'a certes pas la sensibilité de Marie-José Nat mais elle est loin d'être ridicule, surtout dans les parties les plus difficiles à jouer. Trop souvent critiqué à l'aune de jugements qui ne tiennent pas compte de l'époque du film, et le plus souvent par des hommes, Une femme en blanc se révolte, en dépit de ses défauts, est tout à fait estimable.

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le 30 mai 2020

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