L’intérêt du Nouveau stagiaire n’est pas tellement dans son duo d’acteurs (Anne Hathaway/Robert de Niro) fonctionnant au demeurant.C’est plutôt dans les idées qu’il décline comme: les personnes du troisième âge ne sont pas finies et peuvent avoir un regard expérimenté et philosophe sur la vie;une jeune femme chef d’entreprise a aussi droit de craquer de temps en temps;le progrès technologique n’est pas une finalité qui rend heureux.Des points de vue tout simples que Nancy Meyers rappelle avec modestie,sans vouloir faire la morale.L’ambiance du film est parfois remplie de guimauve or j’estime qu’il ne faut pas trop faire une fixette là-dessus.Quelque part,on regarde le nouveau stagiaire pour s’observer avec nos travers et nos angoisses d’humains du vingt et unième siècle.On acquiesce souvent devant ce monde bien décrit exigeant performances et réalisations diverses.Le portrait de cette assistante ne se sentant pas appréciée à sa juste valeur,celui de cet autre stagiaire que Ben Whitaker accueille chez lui car il sent qu’il a du mal à passer à l’âge adulte, ainsi que celui du père au foyer qui s’épuise à faire bonne figure, sont tout à fait justes.Le seul bémol de ce film feel good dans un monde de brutes est de ne pas proposer de changements de points de vue renversants.Ca aurait été le supplément d’âme du nouveau stagiaire de le faire sans appréhension.Quand un film ronronne un peu trop,sa force d’évocation se trouve amoindrie et ça se produit ici.En ne faisant pas finir vraiment son film sur la scène de yoga,Nancy Meyers désarçonne le spectateur comme si elle était à cours d’idées pour une fin tranchée.Sensation mitigée d’avoir vu un film sociétal avec une bonne résonance contredite par des actions pas toujours efficaces.Une piètre déception ne devant gâcher les bonnes qualités de ce film malgré tout.