"My father is no different than any powerful man, any man with power"

C’est sur un coup de tête que j’ai proposé à mon compagnon de lancer le visionnage du film culte Le Parrain, du réalisateur tout aussi culte Francis Ford Coppola. Je dois avouer que je n’ai regardé que peu de film de monsieur Coppola mis à part Dracula. Le monde des gangster m’étant étranger surtout au cinéma, c’était avec une petite inquiétude que je lançais le film disponible sur Netflix.
Et quelle surprise !
Je dois avouer que dès les premières minutes, je suis rentrée rapidement dans cette ambiance festive familiale italienne du mariage de la fille de ce cher Don Corleone, à qui l’on vient demander dans son bureau (magnifique au passage) des « services ». L’ambiance intimiste que l’on retrouve tout au long du film joue bien sûr à l’immersion du spectateur dans les méandres des traditions (italienne, mafieuse, familiale, etc.).
Le film est beau, tant sur les décors que sur les plans, la mise en scène et la musique. Certaines scènes m’ont d’ailleurs marquées comme la scène du restaurant où Michael venge son père, voire le moment de tendresse et de complicité parmi les plantations de tomates entre Don Corleone et son petit fils.
L’histoire quant à elle aborde aussi des sujets intéressants comme la passation de pouvoir, le poids de la « virilité » dans le milieu des gangs (comment un homme doit-il agir pour protéger sa famille et être respecté), la nouveauté et le tournant que prend la mafia en introduisant les drogues à leurs services (jeu de pari, alcool, les femmes ou encore l’huile d’olive), et bien sûr la violence qui peut devenir omniprésente dans ce milieu-là.
S’il est vrai que le film peut avoir quelques longueurs (n’oublions pas qu’il dure tout de même trois heures), je n’ai cependant pas trouvé que cela était un défaut majeur pour ne pas apprécier l’œuvre dans son ensemble. Je me laisserais donc tenter par les suites de cet opus qui m’a agréablement surpris.

(8/10)