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Or, noir et sang
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le 25 nov. 2013
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Des criminels respectables
Ca fait 15 ans que je vois Marlon Brando caresser ce chat, mais je m'en fous !
Le truc avec Le Parrain, c'est que toute ma vie j'en ai entendu parler, des anecdotes par-ci, des répliques cultes par-là, et je finissais même par croire que je connaissais le film...
Première erreur, quand on a pas vu Le Parrain, on ne connait pas Le Parrain.
Quand on a pas vu Pacino se transformer en caïd, quand on a pas vu Brando parler avec du coton dans la bouche, quand on a pas vu Sonny se faire assassiner au péage, quand on a pas entendu la musique de Nino Rota, on ne connait pas Le Parrain.
Quand j'ai vu que le film durait presque 3 heures, je me suis dit que j'allais m'ennuyer ferme...
Deuxième erreur.
Le film est passé tellement vite que la fin m'a presque surpris tant le film est dense, excellement bien joué, impressionnant de puissance et de justesse avec une mise en scène impeccable, une tension ambiante et des dialogues superbement travaillés.
Le film pourrait presque être présenté comme un opéra, une tragédie américano-sicilienne, génèse du grand film de gangsters, ou sont dépeints les codes mafieux avec une violence assumée et un lyrisme inavoué. Une fresque de la spirale infernale qui conduit un famille de criminels respectables (véritable oxymore) aux enfers qu'ils ont contribué à créer, le Dieu/Roi/Diable/Père Corleone est rendu mortel et le sort semble s'acharner sur lui et ses fils. Michael est dans l'obligation d'entrer dans les affaires pour sauver les siens, il a fini la guerre pour son pays, il doit en mener une autre pour sa "vraie" patrie : sa famille.
Enfin un réalisateur qui a compris que ce n'est pas l'histoire qui fait les personnages, mais les personnages qui font l'histoire! Et quand les personnages sont aussi bien caractérisés et le sujet si intéressant, ça devient presque un crime d'en faire un mauvais film.
Mais l'oeuvre de Coppola va au delà de sa condition, ce n'est plus un "bon film" ni même un "grand film", c'est une légende, et les légendes ne sont plus humaines.
Et c'est ça le problème, c'est que ce film ridiculise la perfection et j'ai peur de ne plus pouvoir apprécier d'autres films après avoir vu ça...
Le truc avec Le Parrain, c'est que toute ma vie j'en ai entendu parler, des anecdotes par-ci, des répliques cultes par-là, et je finissais même par croire que je connaissais le film...
Première erreur, quand on a pas vu Le Parrain, on ne connait pas Le Parrain.
Quand on a pas vu Pacino se transformer en caïd, quand on a pas vu Brando parler avec du coton dans la bouche, quand on a pas vu Sonny se faire assassiner au péage, quand on a pas entendu la musique de Nino Rota, on ne connait pas Le Parrain.
Quand j'ai vu que le film durait presque 3 heures, je me suis dit que j'allais m'ennuyer ferme...
Deuxième erreur.
Le film est passé tellement vite que la fin m'a presque surpris tant le film est dense, excellement bien joué, impressionnant de puissance et de justesse avec une mise en scène impeccable, une tension ambiante et des dialogues superbement travaillés.
Le film pourrait presque être présenté comme un opéra, une tragédie américano-sicilienne, génèse du grand film de gangsters, ou sont dépeints les codes mafieux avec une violence assumée et un lyrisme inavoué. Une fresque de la spirale infernale qui conduit un famille de criminels respectables (véritable oxymore) aux enfers qu'ils ont contribué à créer, le Dieu/Roi/Diable/Père Corleone est rendu mortel et le sort semble s'acharner sur lui et ses fils. Michael est dans l'obligation d'entrer dans les affaires pour sauver les siens, il a fini la guerre pour son pays, il doit en mener une autre pour sa "vraie" patrie : sa famille.
Enfin un réalisateur qui a compris que ce n'est pas l'histoire qui fait les personnages, mais les personnages qui font l'histoire! Et quand les personnages sont aussi bien caractérisés et le sujet si intéressant, ça devient presque un crime d'en faire un mauvais film.
Mais l'oeuvre de Coppola va au delà de sa condition, ce n'est plus un "bon film" ni même un "grand film", c'est une légende, et les légendes ne sont plus humaines.
Et c'est ça le problème, c'est que ce film ridiculise la perfection et j'ai peur de ne plus pouvoir apprécier d'autres films après avoir vu ça...
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le 21 oct. 2013
Modifiée
le 21 oct. 2013
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