Assurément l'une de mes premières claques cinématographiques... Et je n'ai jamais réellement su pourquoi d'ailleurs...

Est-ce pour la finesse du Jeu de Brando ? L'impétuosité de James Caan (Badabing !) ? La virtuosité de Coppola ? Un peu de tout cela sûrement...

I believe in America. Coppola l'impose dès le début cet amour pour son pays et sa croyance en l'évolution possible du système cinématographique américain. Lui qui souhaitait coûte que coûte s'affranchir des grands studios (avec American Zoetrope il a presque réussi) a cartonné dès son premier film de commande, en imposant sa vision. Il voulait Brando, les studios le disaient incontrôlable, il l'a eu. Il voulait Pacino, les studios le disaient trop jeune, trop inexpérimenté, il l'a eu. Pari réussi.

Toujours est-il que cette ouverture, teintée de patriotisme est magique en soi. Elle met en place l'intrigue de manière parfaite puisqu'impose au spectateur, dès le début du film, le monde tel que le conçoit Vito Corleone. "Je vais lui faire une offre qu'il ne pourra pas refuser".

Dès lors, on est complètement entraîné dans l'univers de la pègre qui, sous couvert de valeurs telles que la loyauté, la famille ou la réussite, n'hésitera pas à soudoyer et souiller son environnement. Et c'est par le truchement de cette famille que Coppola expose son propre credo, ses propres valeurs. Famille, intégrité, patrie, loyauté, et tant pis s'il explose tout sur son passage, jusqu'aux règles de conduite les plus basiques (d'où le combat perpétuel entre Coppola et les studios). Ce héros du Nouvel Hollywood, qui à l'instar des Spielberg, Lucas, Scorsese, Penn ou De Palma, a su distiller intégrité artistique et réussite commerciale. Et on le remercie pour ça.

Pleins de scènes sont marquantes (ATTENTION SPOILERS) : la tentative d'assassinat de Vito, la mort d'Apollonia, l'assassinat de Mc Cluskey, la mort de Sonny, l'avènement de Michael, le mariage...

En y réfléchissant, tout le film est marquant ^^

Je manque de temps pour terminer cette critique. Parce qu'il y a trop à dire et sûrement pas assez d'espace, de temps, ou de personnes pour la lire.
C'est juste un chef d'oeuvre en fait. Et les chefs d'oeuvre s'apprécient plus et se bonifient souvent avec le temps.

Donc Merci Monsieur. Tout simplement.
Valentin_Moriss
10
Écrit par

Créée

le 28 févr. 2014

Critique lue 360 fois

Critique lue 360 fois

D'autres avis sur Le Parrain

Le Parrain
Sergent_Pepper
10

Or, noir et sang

Qu’est-ce qui fait d’un film un très grand film ? Comment expliquer que s’impose à vous dès le premier plan-séquence, qui part du visage de l’interlocuteur pour très lentement révéler le Parrain,...

le 25 nov. 2013

358 j'aime

24

Le Parrain
Vincent-Ruozzi
10

Un monument du cinéma

Au commencement était le livre. Un livre de Mario Puzo qui devint rapidement un best-seller dès sa sortie. De ce livre, Puzo et Coppola en feront en scénario. Ne trouvant personne pour réaliser le...

le 11 juin 2014

122 j'aime

11

Le Parrain
Docteur_Jivago
10

L'opéra sanglant

Et si The Godfather était la synthèse parfaite entre le film d'auteur et la grosse production ? Avec cette oeuvre de commande adaptée du roman de Mario Puzo, l'enfant du Nouvel Hollywood, tout juste...

le 15 mai 2016

117 j'aime

13

Du même critique

Le Parrain
Valentin_Moriss
10

I believe In America

Assurément l'une de mes premières claques cinématographiques... Et je n'ai jamais réellement su pourquoi d'ailleurs... Est-ce pour la finesse du Jeu de Brando ? L'impétuosité de James Caan (Badabing...

le 28 févr. 2014