L'Histoire n'est qu'un éternel recommencement.

Bombardé de coups durs qui se sont succédés les uns après les autres,
le parrain 3 a pu, malgré tout, voir le jour.


On ressent une certaine forme de fatigue et de lassitude, de la part de Coppola.
Parmi ses nombreux défauts, on notera l'absence de l'immense Robert Duval dans le rôle
culte de Tom Hagen.


Winona Rider, qui devait camper dans le rôle de Mary Corleone, abandonne au dernier moment
pour surménage. Coppola la remplace illico par sa fille Sofia, pourtant
totalement inexpérimentée.
Il en résulte des scènes parfois niaises, qui frisent avec le ridicule, surtout au début.
L'histoire d'inceste entre Mary et son cousin Vincent semble tomber comme un cheveu sur
la soupe.
Enfin, Andy Garcia semble peiner face au monstre Marlon Brando et au superbe Al Pacino.

Dans cette troisième partie, on retrouve un Michael Corleone vieillissant, fatigué
par l'âge, et rongé par les remords de ses terribles actes passés.
Tantant toujours de faire entrer sa famille dans la légalité, il souhaite protéger ses
proches coûte que coûte. Connie, qui était en retrait, prend de plus en plus d'importance,
semble vouloir prendre le pouvoir sur sa Famille.

Cela dit, ce troisième opus reprend tous les canons des deux précédents:
Une bande son magnifique signée Nino Rota, une photographie splendide qui, dans sa version
restauré, n'a pas pris une ride depuis 27 ans.
Le scénario, quand à lui, est maîtrisé de bout en bout par la main du génie de Coppola.
Ses deux heures quarante de visionnages passent très rapidement, et l'on en redemande
une fois ce chef d'oeuvre terminé.


Avec un total de 28 nominations aux Oscars, plus de 9h00 de film non-stop, la trilogie
du Parrain est devenue un monstre sacré du cinéma Américain, au quel il serait
un scrilège de faire un reboot, qu'Hollywood ne saurait pourtant tarder à annoncer.