The goose steps out, où la démarche de l'oie est un clin d’œil comique à la parade des soldats nazis, est l'occasion de découvrir un acteur anglais totalement méconnu ici, mais adoré Outre-Manche qui est Will Hay. Sorte de De Funès local, où sa carrière a explosé tardivement durant dix années (de 1933 jusqu'en 1943), jusqu'au moment où un cancer va le contraindre à ne faire de qie la radio. Il s'imposait par l'énergie qu'il donnait à ses rôles, qui étaient souvent du burlesque.
Pour parler de ce Pas de l'oie, c'est ouvertement une œuvre faite pour remonter le moral du peuple anglais, victime des bombardements et des affres de la guerre. Will Hay joue un professeur, qui va se substituer à la place d'un espion allemand lui ressemblant comme deux gouttes d'eau, dans le but de retrouver une arme dangereuse en Allemagne.
C'est bon enfant, ponctué par la gestuelle comique de Will Hay et par son phrasé particulier assez haché, qui parodie la langue gutturale des Allemands. Ça ne va pas très loin, mais j'avoue que toute la partie où Will Hay rentre dans le laboratoire en essayant d'être discret m'a amusé.
C'est clairement propagandiste, dans le sens où quatre soldats autrichiens vont clairement trahir leur patrie pour devenir anglais, ainsi que le plan final, mais en resituant dans le contexte de l'époque, c'est un film fait pour galvaniser les foules, et oublier leurs soucis durant une bonne heure.
Mais je suis très agréablement surpris du talent comique de Will Hay, dont il était d'ailleurs coréalisateur, et ça sera son avant-dernier film.