L’ayant vu au cinéma enfant, j’ai hésité avant de regarder à nouveau Le Passage. Finalement, j’y ai pris beaucoup de plaisir. Les spectateurs qui s’attendront à voir un film d’horreur seront déçus. Cela n’a rien à voir. C’est en quelque sorte un rêve, rêve au cours duquel, nous aurions la chance d’affronter enfin la mort. Cette mort qui frappe au hasard ou pas. Sans justice, sans raison. Les vivants qui sont dans l’obligation de faire face au deuil, au manque, à l’absence d’explications. Pourquoi le sort s’acharne sur certains ? Pourquoi tant souffrir ? Pourquoi tant de violences ? Comment arrêter ce cycle infini ?
Ce film se regarde comme on lit une poésie. Peut-être faut-il avoir été confronté à la mort soudaine d’un proche pour l’apprécier ?
Il s’adresse aux rêveurs, qui aimeraient changer le monde, le rendre plus supportable.