Après un encourageant La Marie du port, un très honorable Thérèse Raquin et un pas si mauvais L’air de Paris, Carné continue sa période post-Prévert avec ce très moyen Le Pays d’où je viens… Gilbert Bécaud, alors étoile incontestable de la chanson française pour qui l’on cassa les premiers fauteuils, entame ici véritablement une carrière très discrète au cinéma (deux rôles non crédités auparavant) qui se terminera au bout de trois films, tous tournés dans les années cinquante. Françoise Arnoul lui donne la réplique dans cette espèce de conte de Noël où le chanteur-acteur incarne un double rôle dans lequel il se montre un comédien très quelconque. L’idée de départ était bonne pourtant et on se prend plus d’une fois à imaginer ce qu’elle aurait pu entraîner avec un scénario plus osé. Tel qu’il est, ce film reste une petite chose sucrée que l’on peut revoir avec la nostalgie de cette époque révolue mais pas plus.
Maqroll
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le 11 oct. 2014

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