A peine son fils vient de naitre qu'un jazzman part en prison durant dix années pour une histoire de faux billets. En sortant, il n'a de cesse de vouloir retrouver cet enfant qu'il a à peine connu, son ex-femme l'ayant déchu de ses droits parentaux. En le voyant auprès de sa mère et de son père adoptif, il veut enlever son fils.
Bien qu'il fut surtout connu en tant qu'acteur, je pense à ses rôles dans Le beau Serge et Les cousins, de Claude Chabrol, Gérard Blain a également réalisé des films, une dizaine, mais qui ne sont pas restés dans les mémoires.
Comme en témoigne Le pélican, où un père veut tout faire pour voir son fils, y compris à le kidnapper dans une séquence assez réussie, mais c'est en gros la seule scène un tant soit peu mouvementée dans un film au fond assez taiseux. A l'image de Gérard Blain, qui joue le rôle principal, trainant sa carcasse de chien battu, qui passe de longs moments à observer, caché, son fils dans sa nouvelle vie dans une maison de la grande bourgeoisie, avec des domestiques, alors que lui n'a plus rien. Comme on dit, il n'a plus que l'énergie du désespoir.
Il en résulte un film au fond sympathique, au rythme parfois lancinant malgré ses 83 minutes, où la caméra semble aimantée sur son personnage principal, qui erre ça et là. Même s'il y a ce moment assez bizarre, où ce père observe donc ce fils, mais autour de lui, sa mère passe de la musique très joyeuse, comme Qu'elle est jolie la vie.
C'est clairement anecdotique, mais la présence du personnage de Gérard Blain donne parfois quelque chose de touchant.