Comédie de mariage à l'américaine centrée autour des affres, des atermoiements et des hésitations du *Père de la Mariée*, le film déroule les
bons sentiments avec foule de personnages clichés, insipides,
et les inévitables étapes du scénario de la comédie romantique, de la confiance initiale à l'amour révélé après la rupture affrontée. Sans inventivité, le propos ne s'approfondit pas, l'objet reste en surface, lisse.
Si l'on y apprécie bien les grimaces et les gigues de Steve Martin autant que la douceur lumineuse de Diane Keaton, le film manque lui de rythme autant que de surprise. Si quelques séquences prennent un tant soit peu de relief grâce aux partitions exagérées de quelques comédiens, Martin Short en tête,
l'ensemble reste désespérément plat.
Réjouissant, un minimum, et tendre au final, mais lamentablement plat et convenu.
Je ne dirai rien des jeunes comédiens...
Les angoisses et les doutes des personnages ne sont qu'effleurés, et l'objet ressemble alors à
une comédie calibrée bien-pensante sans envergure,
comme savent si bien les faire les tâcherons d'Hollywood, destinée au confort sans intelligence du grand public.
Alors oui, Charles Myer a l'écriture tendre, parfois même poétique. Cela ne suffit pas. Oui l'amour inconditionnel et protecteur d'un père pour sa fille est plus qu'évoqué, exploré sous différentes coutures, effets de montage un peu lourds par moments, maladroits, mais cela ne suffit pas. Le film ne trouve jamais l'étincelle qui le hisserait d'un cran, encore moins
le fil d'un récit qui finalement ne raconte pas grand-chose
d'autre que cet amour paternel un peu chamboulé. L'ensemble manque de bons mots, de répliques frappantes, la trame manque de drame profond et d'angoisse dans une narration trop gentille, survolée, et de fortes scènes comiques. L'ensemble manque de rythme et ne dit presque rien, c'est dommage.