Après le mariage vient l'heure du bébé. Charles Shyer reprend ses personnages pour prolonger les épreuves paternelles et s'en donne
à cœur-joie dans les bons sentiments calibrés
jusqu'à exagérer les situations sans souci de vraisemblance ni de cohérence. Si l'opus est légèrement meilleur que le premier épisode, grâce notamment à une surprise centrale qui vient sensiblement densifier la seconde partie, le film reste pour autant encore très moyen.
En plus de reprendre ses protagonistes pour rejouer sur les mêmes notes légères, le réalisateur reprend sans sourciller le même schéma d'ouverture en confidence face caméra pour lancer le flash-back après nous avoir annoncé le fil narratif. Puis reprend strictement le même schéma narratif jusqu'à la moitié du film. Steve Martin y rejoue la même partition de
ce type incapable d'encaisser le changement, incapable de franchir les étapes de l'âge,
refait dans le cartoonesque. Diane Keaton s'est laissé couper les cheveux pour assumer justement ce nouvel âge. Les autres... Toujours rien à souligner dans les mollesses sans conviction de jeunes comédiens qui ne perceront pas.
Au cœur de l'objet, lors que l'ennui guette, un surprenant twist central, inattendu, vient alors réveiller l'attention, vient à point secouer la routine lasse de la narration.
Le Père de la Mariée 2, en plus d'être sur le point de devenir grand-père apprend qu'il va également redevenir père.
Tout le poids du monde s'abat sur ses épaules et Steve Martin également s'en donne alors à cœur-joie. Jusqu'au bout même de ces énormes invraisemblances du rêve américain avec l'histoire de la maison, mais plus c'est gros...
Personnages mieux exploités, propos mieux tenu autour des angoisses et des retranchements du père, *Father of the Bride – Part 2* est légèrement meilleur que le premier opus. Pour autant, l'objet reste
une tendre comédie familiale américaine
sans autre intérêt que celui de s'amuser des exubérances de Steve Martin. Un film qui parle évidemment aux pères que nous sommes, avec tendresse et quelques petits bonheurs, sans aller y interroger profondément ce que c'est justement que d'être père. Tout en surface. Poli.