Réfractaire à l'automobile, le cadre bancaire et père de famille modèles Martenot doit pourtant se résoudre, par nécessité, à passer le permis de conduire.
Le film de Jean Girault commence comme une comédie de moeurs traitant de l'automobile comme d'un phénomène de société. C'est une fausse piste cependant car le réalisateur montre vite qu'il n'en a ni l'intention ni les qualités. Aussi, Girault se contente-t-il de broder quelques péripéties comiques, communes ou pesantes selon les cas, autour du personnage de Louis Velle, si piètre conducteur qu'il ne parvient pas à décrocher le permis de conduire et se trouve obliger de rouler sans l'avoir obtenu.
Girault, lui-même piètre cinéaste, semble vite à l'étroit avec son sujet. On le voit quand il fait de Martinot un mari adultère et que la comédie, à mi-film, tourne au pénible vaudeville, avec ses seconds rôles épais (Jacques Jouanneau en beauf de Martinot, Pierre Tornade son chef de service) et ses situations pour le moins simplistes. On y verra de la candeur ou bien de la puérilité selon qu'on est indulgent ou non.