Ça m'épate, vraiment, ce retard pour la panoplie complète du parfait masochiste pour un Noël BDSM : le martiné clouté, les pinces à tétons flirtant avec le tétanos, et même un bouquin de Yasmina Khadra écrit réellement de ses mains sans l'aide d'un Ghost Writer . Du coup, plutôt que d'attendre sagement, j'ai opté pour me taper "Le Petit Blond de la Casbah" au ciné, histoire de compenser ces souffrances absentes à cause de cette livraison foirée.
"Le petit blond de la casbah", j'ai checké ça sur les conseils d'une pote. Franchement, c'est du grand n'importe quoi. Ce film se la raconte en prétendant être un hommage à l'enfance algérienne d'Arcady, mais c'est juste un tissu de clichés et de prétentions vides. Ça manque de respect à l'Algérie, à son histoire, et à la diversité de ce pays.
Le scénario, c'est une misère, juste des flashbacks d'un gamin juif qui rêve cinéma, blindé dans sa bulle de privilégié, loin des réalités du terrain. Ça survole l'Histoire, évitant soigneusement de gratter où ça fait mal. Une vision sucrée de l'Algérie coloniale, ignorant les zones sombres, occultant le racisme, la répression et la lutte du peuple algérien.
Les personnages, c'est du bas de gamme. Ce "petit blond de la casbah", incarné par Léo Campion, c'est juste un môme insupportable, plein d'arrogance, figé dans son monde. Pas d'évolution, pas de remise en question. Marie Gillain, en mère, c'est juste une coquille vide, sans opinion ni émotion. Christian Berkel, le père, juste le mec autoritaire imposant sa loi sans se soucier des autres. Les autres persos, ils sont juste décoratifs.
La réalisation, c'est du vent. Plans fixes, effets de lumière, musique étouffante pour masquer le vide. Montage à la truelle, plein d'ellipses et d'incohérences.
"Le petit blond de la casbah", c'est un ratage total. Une insulte à l'Algérie. À éviter comme la peste.