Pour son premier film en tant que réalisatrice (après que Joe Dante, envisagé au départ, ait quitté le projet), on ne peut pas dire que Jodie Foster choisit un sujet facile.
Il s'agit de l'éducation d'un petit surdoué, que la mère, incarnée par Jodie elle-même, confie à des spécialistes, mais qui au bout du compte, vont un peu les éloigner.
C'est un film que j'aurais voulu aimer, car la réalisatrice a pour une fois l’honnêteté de ne pas montrer cet enfant comme quelqu'un de supérieur, voulant exhiber son intelligence comme on montre ses muscles, mais il est malgré tout énervant.
Tout d'abord, l'enfant choisi ; Adam Hann-Byrd, présenté comme chaque surdoué au cinéma avec une coupe au bol, qui donne envie de mettre des claques. Ensuite, les trous scénaristiques béants qui font que le film ne se termine pas, et laisse plein de questions en suspens, dont une capitale ; le père. Ce personnage qui n'est JAMAIS évoqué, la femme accouchant au début du film comme une mère célibataire. Est-ce de lui dont le fils tire son intelligence ?
Enfin, les moments où Fred, cet enfant surdoué, reste avec sa famille d'adoption, jouée par Dianne Wiest en particulier, sonnent totalement faux.
Il reste les moments où apparait un tout jeune Harry Connick Jr, qui va être celui qui va apprendre au garçon de jolies choses, comme monter à cheval, en somme le tirer de son côté singe savant auquel on tend à le pousser, notamment une émission ou un jeu télévisé.
En résumé, il ne reste pas grand chose de ce film, qui laisse au bout du compte un sentiment d'inachevé ; rien sur la sensation d'isolement du garçon (on voit bien que tout le monde aux alentours est bien moins intelligent que lui), et sur le devenir de sa relation avec sa mère...