Un retour dans l'Univers de Michel Ocelot qui m'a complètement emporté. Trois contes charmants, sans pour autant en devenir niais.
Quatre ans après Dilili à Paris, Michel Ocelot revenait avec un nouveau long-métrage. De l'aveu même du réalisateur, il s'agissait de revenir à un projet plus modeste et léger. Spontané "comme une chansonnette". Construite comme une sorte de répertoire de contes, la dernière création de ce joyeux ménestrel est une vraie déclaration d'amour aux thèmes qui n'ont cessé d'émailler sa filmographie: un des segment s'apparentant au film de silhouettes, à l'origine de sa série culte "Princes et princesses". De même, sa passion des civilisations orientales et plus largement du continent africain.
Ce qui réjouit tout particulièrement est qu'il s'agit d'un contenu sincère et délivré sans retenue! Je ne dis pas qu'un conte n'a pas vocation à s'interroger ou à présenter une vertu éducative, mais c'est parfois pas plus mal que certaines histoires n'aient seulement pour but que de divertir , sans prétention. Surtout, lorsqu'elles sont servies par un auteur aussi talentueux que passionné par ses sujets.
A tous ceux qui entendent réinventer la roue, à chaque tour de manivelle, je préfère encore voir des oeuvres réalisées par envie de créer, dans sa forme la plus pure, sans prétention aucune!
En définitive, je n'aurai qu'une déclaration à faire: un tout grand merci d'exister, M. Ocelot! Merci de nous ramener à cette innocence de spectateurs assis en tailleur pour entendre "l'Heure du Conte".