Noir brillant
Cadre à l'Olympic Mutual Insurance, John Forbes est chargé de récupérer d'onéreux cadeaux achetés par l'un de ses assurés, Bill Smiley, avec de l'argent détourné à sa compagnie. Par le biais du...
Par
le 19 oct. 2017
5 j'aime
2
John Forbes se réveille un matin et réalise que sa petite vie paisible et bien huilée de mari, père de famille et employé d’assurance se levant et se couchant toujours à la même heure, l’emmerde. Tandis que ce jour-là il traîne avec lui une mine désabusée du simple mortel conscient de sa mort à venir, le voilà rendant visite à une certaine Mona Stevens, la compagne d’une petite frappe qui s’est faite pincée, afin de saisir les biens achetés par son client avec l’argent détournés à sa compagnie. Habituellement, Forbes, employé modèle, aurait scrupuleusement rempli son dossier afin d’établir la saisie. Mais d’une part il ne mentionne pas le petit bateau, ce que Mona « aime le plus au monde ». D’autre part, il la revoit, s’amourache d’elle et se retrouve bientôt menacé par un détective (qu’il avait engagé pour la retrouver) jaloux, un mari sur le point de sortir de prison et sa propre conscience. Lui qui souhaitait de l’animation dans sa vie, c’est plutôt réussi.
C’est un beau film noir, avec une intrigue aussi claire que minimaliste. Avec trois hommes épris d’une femme, fatale à l’épure et malgré elle. Si l’on retient Raymond Burr, qui incarne Mac, une petite raclure de privé pathétique et cynique absolument dégueulasse, c’est surtout les deux rôles féminins traversant le film qui marquent : La voix rauque de la blonde Lizabeth Scott et la force tranquille de la brune Jane Wyatt, qui campe l’épouse de l’assureur paumé. Surtout c’est un film noir à la fois traditionnel dans sa mécanique et très différent dans son récit, plus resserré sur l’intime, à l’image de la présence essentielle du petit garçon et de ses cauchemars récurrents. Il y a vraiment le portrait d’une petite bourgeoisie fissurée de partout avec cette fin qui n’en est pas vraiment une… « On essaiera… » Très beau. D’André de Toth je ne connaissais que le sublimissime La chevauchée des bannis. Merci beaucoup Arte (encore) pour cette découverte.
Créée
le 27 sept. 2024
Critique lue 7 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Le Piège
Cadre à l'Olympic Mutual Insurance, John Forbes est chargé de récupérer d'onéreux cadeaux achetés par l'un de ses assurés, Bill Smiley, avec de l'argent détourné à sa compagnie. Par le biais du...
Par
le 19 oct. 2017
5 j'aime
2
La mécanique à l'œuvre dans le scénario de ce film noir est à la fois très classique, un peu classieuse et un peu attendue, et avec ses petites zones d'originalité malgré tout. On pense initialement...
Par
le 22 mai 2023
5 j'aime
John Forbes se réveille un matin et réalise que sa petite vie paisible et bien huilée de mari, père de famille et employé d’assurance se levant et se couchant toujours à la même heure, l’emmerde...
Par
le 27 sept. 2024
1 j'aime
Du même critique
Quand Grave est sorti il y a quatre ans, ça m’avait enthousiasmé. Non pas que le film soit parfait, loin de là, mais ça faisait tellement de bien de voir un premier film aussi intense...
Par
le 24 juil. 2021
33 j'aime
5
J’ai cette belle sensation que le film ne me quittera jamais, qu’il est déjà bien ancré dans ma mémoire, que je me souviendrai de cette maison, ce village, ce petit garçon pour toujours. J’ai...
Par
le 21 nov. 2014
33 j'aime
5
Il est certain que ce n’est pas le film qui me fera aimer Star Wars. Je n’ai jamais eu de grande estime pour la saga culte alors quand j’apprends que les deux films sont sortis en même temps en salle...
Par
le 10 déc. 2013
28 j'aime
8