Le pion est en quelque sorte le film inaugural de toute une série qui concerne aussi bien le collège que le lycée. On pense bien entendu aux Sous-doués ou à la Boum, mais également à toute une flopée de nanars dont Christian Gion s'en fera en quelque sorte le spécialiste.
Ici, il montre Henri Guybet, qui est à la fois prof de français et pion, pas encore titulaire, qui a du mal à gérer sa classe de français un peu perturbante et il écrit en secret un roman.
Le film est dans une grande gentillesse, aux gags bon enfant, et qui montre pour la seule et unique fois Henri Guybet dans un rôle principal. Il est pourtant lui aussi sympa, pas si sévère que ça avec ces collégiens, qui aiment bien le charrier, mais dont sa grandeur d'âme va en quelque sorte les changer, surtout face au méchant proviseur joué par Claude Piéplu.
On retrouve aussi Michael Galabru dans le rôle secondaire du recteur de l'académie, qui va se faire bombarder de petits suisses à l'aide d'un hélico téléguide. Et il y a aussi le plaisir de voir, pour la dernière fois, Claude Dauphin en écrivain qui va en quelque sorte donner la vocation de l'écriture à Guybet et le pousser à publier son livre, qui va avoir le Goncourt, alors que tout le monde le considère comme un professeur incompétent.
Il n'y a pas de quoi chercher midi à quatorze heures, mais j'aime bien la petite pièce de théatre finale, et surtout, cette ambiance bon enfant, qui fait que Le pion sera un énorme succès, et ouvrira la voie aux comédies se passant dans les collèges ou les lycées.