North of Hudson Bay ne nous est pas parvenu en entier, il nous en reste 40 mn sur les 50 mn que durait le film. Mais nous avons l’essentiel de l’histoire et le pitch nous raconte la finale. North of Hudson Bay date de 1923, Ford est réalisateur depuis 6 ans et a déjà tourné des dizaines de films.
L’intrigue se situe dans la Baie d’Hudson, dans le grand nord et le grand froid du Canada. Ford insuffle une touche dramatique dès l’ouverture en nous montrant l’image menaçante d’un loup hurlant à la mort tout en affichant ce texte : « mais commençons gentiment dans une petite ferme de l’ouest du Canada ». Nous sommes avertis, il y a du danger dans l’air ! Le film s’ouvre alors sur l’image d’une vieille femme dans son salon douillet bientôt rejointe par son fils Michael. Arrive une lettre annonçant une bonne nouvelle : Peter, le fils aîné a trouvé une mine d’or dans le nord du Canada et il appelle son jeune frère à le rejoindre.
Peter se met alors en route et commence une aventure qui ne sera pas de tout repos. S’il trouve l’amour en chemin en faisant la connaissance d’Estelle, il découvre aussi en arrivant que son frère a été tué. Le meurtrier présumé est son compagnon McKenzie qui a été condamné pour cela et sans procès à la « marche de la mort » qui consiste à marcher dans le grand froid sans prendre de nourriture, surveillé par des gardiens jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Il y a peu de scènes marquantes, sinon les plans des canoës descendant les grands rapides.
On peut signaler la scène de la bataille entre Peter et une meute de loups. C’est assez drôle car on voit que les loups avec lesquels il se bat ne sont pas réels. Peter se bagarre comme un diable et finit par en venir à bout (normal!) tandis que les loups décampent dare dare. L’acteur qui joue Peter est Tom Mix, une vedette de l’époque du muet bien connu pour avoir joué dans un très grand nombre de westerns.
On peut apprécier la présence d’indiens au casting, même s’ils ne tiennent que des rôles secondaires, ils sont bien présents et visibles. On a même droit à un papoose accroché par sa mère à la porte d’une cabane dans un « porte-papoose » très pratique !
On pourra apprécier également que Ford ait donné un caractère fort au personnage féminin. Estelle n’hésite pas à se lancer dans la nature sauvage et à monter en canoë pour aller sauver Peter.
Sans être un grand film, North of Hudson Bay est intéressant à regarder lorsqu’on veut approfondir la filmographie de Ford.