Otto est un vieil homme veuf, qui n'attend qu'une chose ; rejoindre au plus vite sa femme décédée peu de temps plus tôt. Il est désagréable, minutieux voire maniaque, mais l'arrivée d'une famille de Mexicains dans son quartier va quelque peu bouleverser ses plans.
J'adore Tom Hanks, mais s'il y a bien quelque chose qu'il a du mal à dégager, c'est de la méchanceté. On ne l'imagine pas être dur, alors qu'il ne respire que de la bonté. Même dans un film comme Les sentiers de la perdition où il jouait un méchant, il arrivait à le rendre humain. C'est un peu la limite de Le pire voisin au monde, malgré qu'on passe un très bon moment. L'autre très bonne idée est de figurer des scènes de flashbacks où on voit de manière parcellaire la vie de Otto et son épouse Sonya, qui est représenté à chacune de ses tentatives de suicide. D'ailleurs, Tom Hanks laisse sa place à ces moments à son fils Truman, et il faut dire que l'illusion est parfaite tant ce dernier ressemble à son géniteur.
La rencontre avec les personnes de son entourage, en particulier la famille de Mexicains, va peu à peu le changer, ainsi qu'avec un des anciens étudiants de son épouse, qui vit quasiment reclus du fait de son changement de genre. En gros, malgré le côté grognon du personnage, on a là quelque chose de sympathique, qui se voit pour Tom Hanks (et le chat qu'il adopte contre son gré), et qui arrive à nous émouvoir.