Propagande, quand tu nous tiens !
Ichiban utsukushiku ( Le plus beau) est le second film de Kurosawa tourné en 1944 un an à peine après Sugata Sanshiro.
Il nous plonge en pleine seconde guerre mondiale au sein d'une d'une fabrique d'instruments d'optique dans laquelle, des ouvrières travaillent sur les viseurs d'artilleurs, des portraits de femmes qui sacrifient santé et familles pour le bien du Japon.
Alors là, je vous le dis tout de suite, je vais très vite aller à l'essentiel. Hormis quelques jolis plans et l'aspect semi-documentaire qui lui donne un certain cachet. C'est une indigeste propagande pour l'effort de guerre Japonais, accompagné par une pléiade de chants patriotiques et de personnages, comme ses deux femmes au centre du récit obsédées par la valeur du Pays et leur devoir envers la Nation.
En approfondissant davantage leurs personnalités et sans cette vision manichéenne à souhait, on aurait pu obtenir une histoire vibrante et poignante, mais là c'est juste traité de manière superficielle et l'empathie est juste inconcevable tant on sombre dans le pathos.
Film de commande pour resserrer les troupes dans un contexte délicat en pleine seconde guerre mondiale ? Ou tout simplement un Kurosawa qui n'avait pas le recul nécessaire à l'époque pour proposer quelque chose de moins refermé sur le Pays ? Peu importe, comme le dit si bien un vieux sage fuyez... pauvres fous.