Dirty Rotten Scoundrels est une excellente comédie. J'ai beaucoup ri de ces situations.
Le scénario est assez bien construit, les auteurs se sont montrés jusqu'au-boutistes. Bon la fin est très vite prévisible, mais cela n'enlève rien au plaisir de voir cette infernale montée en escroquerie. Les dialogues sont très drôles et contrebalancent avec les gags plus gras axés sur des grimaces (Steve Martin qui marche est à dévorer des yeux!). Les situations sont très drôles, misant généralement sur l'ironie dramatique ; l'ironie dramatique, c'est le fait que le spectateur en sache plus que certains personnages, cela permet de créer une complicité indirecte entre l'auteur et son spectateur. Une autre bonne nouvelle concerne la longueur de l'histoire ; l'auteur prend son temps pour chaque scène et pourtant jamais le temps ne semble long. Certe il y a beaucoup de blabla mais chaque mot est pesé, chaque action est nécessaire quant au bon déroulement de l'intrigue.
La mise en scène est sobre, comme c'est souvent le cas dans une comédie. Ce n'est pas plus mal, mais par moment je trouvais que le découpage aurait pu être encore plus fort ; ainsi, au lieu de toujours privilégier des plans pieds tailles et rapprochés de façon classique, il est des moments ou un plan plus éloigné ou au contraire plus rapproché aurait pu décupler l'effet humoristique.
En contre partie, Frank Oz s'offre le luxe de deux grands acteurs : Steve était déjà un pote du réal, mais pour lui tirer la réplique il a mis en face un Michael Caine excellent, habitué des comédies autant que des rôles de coquins qui ont la classe. Pour parfaire l'équipe artistique, une comédienne, Glenne Headly, que je ne connaissais pas particulièrement qui parvient à se faire une place entre ces deux monstres (ah, je vois sur sa fiche IMDb qu'elle s'est embellie avec l'âge).
Bref, Dirty Rotten Scoundrels est une comédie très agréable pour son casting et son scénario.