Jackie joue un disciple dont le maitre est mort lors d'un tournoi d'arts martiaux. Mais celui-ci a sacrifié sa jambe par acte de contrition, rendant la vengeance impossible. Mais un clan ennemi a empoisonné la veuve du maitre, auquel le disciple doit obéir afin d'avoir l'antidote.
Dans les années 1970, Jackie Chan tournait non seulement énormément de films en costume, où Drunken Master sera celui qui va le faire exploser, mais il était également sous contrat avec Lo Wei. Entre eux deux, la relation fut tendue, car Jackie ne pouvait pas faire ce qu'il voulait, sauf en de rares occasions, celles où Wei s'endormait durant un tournage ! Là, Le poing de la vengeance est apparemment tourné après Le maitre chinois, et donne l'occasion à Jackie Chan d'exploiter davantage son talent dramatique, même s'il faut dire que l'intrigue est assez mince.
Mais d'une part, il y a la grande surprise de voir l'acteur dans un rôle très sérieux, sans aucun gag, et où il se montre parfois violent, avec notamment un dernier combat d'une grande brutalité, même encore aujourd'hui. Et d'autre part, Jackie est secondé ici par Nora Miao, égérie de Lo Wei qu'on a surtout connue dans les films avec Bruce Lee, et qui montre de grand talents martiaux. Mais comme souvent dans ces film-là, c'est la vengeance qui prime, avec pour une fois non pas le méchant auquel on croit, car il sacrifie sa jambe comme excuse d'avoir tué le maitre de Jackie, mais toute une organisation qui agit en tirant les ficelles. C'est peut-être un des films les plus intéressants de Jackie Chan à cette époque, car pour une fois, il sort un peu de son registre comique.