4h30, le réveil sonne. La mère fait le café, prépare les tartines. Elle va bientôt réveiller son mari, son fils et sa fille. La mine n'attend pas. Le nom de Louis Daquin évoque aujourd'hui un cinéma poussiéreux et académique. On a tort, Le point du jour est un film sur le charbon pas comme les autres. Peu ou pas de dramaturgie mais des tranches de vie avec des choix à faire : pour l'ingénieur fraîchement débarqué de Paris, pour le mineur d'extraction (c'est le cas de le dire) polonaise, pour un couple qui veut se marier, pour un gosse de 14 ans qui ne veut plus "descendre". Pas de coup de grisou, pas de grève, pas de rivalités amoureuses : le film se voit comme un documentaire. Orienté, certes, puisque Daquin était communiste. La dernière image montrant le syndicaliste et l'ingénieur sympathisant avant d'aller au travail est sans doute trop idyllique, mais ... Le point du jour est un très beau film dans lequel Desailly est comme toujours juste et où le jeune Piccoli (23 ans) trouve son premier grand rôle.