Laissez-moi sortir, pitié...
Un film d'animation en image de synthèse à base d'acteurs irl numérisés (dont Tom Hanks) s'égayant dans un conte de noël meugnon.
Le hic, c'est que de la mignonerie, vous allez en bouffer jusqu'à la nausée (qui surviendra probablement au bout d'une dizaine ou une quinzaine de minute selon votre endurance), le film étalant une niaiserie à peine croyable, qui confine parfois au niaiseux le plus profond (Le duo de chant des deux enfants est un grand moment de liquéfaction sentimentalo-vomitive).
Comme dans beaucoup de films pour enfants, ça chante. Comme dans la plupart des films pour enfants, les personnages sont des enfants (Des boulets, qui plus est). Comme dans plein de films pour enfants, c'est archi-bourré de bons sentiments et prône les belles valeurs de l'amitié, l'entraide, l'amitié, la foi, l'amitié, la compassion et l'amitié, au point que ça finit par en devenir ruisselant.
Le scénario ne casse pas des briques à un canard : c'est un conte de noël lambda. Ça tient relativement bien en haleine pourvu qu'on accroche un peu au style, et on pardonnera au réalisateur son goût disproportionné pour les montagnes russes et les grand 8, qui se ressent dans presque toutes les scènes 'spectaculaires' du film. Car si le film suinte l'amitié jusqu'à en devenir ennuyeux ou indigeste, il ne manque pas pour autant de scènes d'action et de "moments de bravoure", et exploite bien le support numérique pour les libertés de mise en scène qu'il procure.
Techniquement, c'est plutôt réussi, même s'il n'y a pas de quoi crier au miracle, même pour l'époque, et qu'on est à des kilomètres d'un Spirit Within, comme d'hab. L'animation est d'une qualité inégale et les visages peu ou trop expressifs (Le sourire perpétuellement immense et crispé de la gamine principale en est le meilleur exemple).
Ça m'aurait peut-être plu il y a vingt ans, mais là, j'ai franchement trouvé ça imbuvable et en suis ressorti l'échine encore frissonnante du souvenir atroce des chants de noël enchainés en boucle dans l'insupportable OST du pourtant talentueux Alan Sylvestri.