Le pont qu'a cassé

S'il y a bien quelque chose qui m'a impressionné dans ce film, c'est le casting. Jamais je n'aurais imaginé trouver DeNiro, Keitel, Byrne, Bates, Abraham dans le même film que Le Bihan, Dequenne et Pinon... si ça ce n'est pas la magie du cinéma alors je veux bien être changé en téton droit de Sophie Marceau.

Malheureusement ce magnifique casting ne suffit pas à faire un film. L'intrigue est assez pauvre, manque d'une structure plus solide (ici une construction en flashback, avec un rythme souvent trop expéditif) et souffre de situations trop peu approfondies. Il reste bien quelques passages qui marquent, dont on se souvient aisément une fois le film terminé, mais ça ne va jamais assez loin, le spectateur reste sur sa faim.

La mise en scène m'a paru un peu pauvre au début, avec cette impression de voir des gens en costumes dans des lieux vieux. Cela vient du fait qu'il n'y a pas beaucoup d'accessoires pour compléter les décors, et donc ça manque de vie. Puis ça a fini par passer grâce à un grand nombre de costume et une mise en scène correcte, permettant d'oublier les lacunes pré-citées. Les acteurs jouent plutôt bien ; seuls les français détonnent un peu, entre un Pinon qui surjoue comme dans un Jeunet et LeBihan à la voix beaucoup trop caverneuse et l'élocution difficile pour ne pas avoir envie de sourire à chacune de ses répliques.

Bref, c'est pas génial mais c'est pas non plus un supplice à regarder. En fait, c'est juste moyen.