Tout commence lors d'une partie de pêche entre Mr Howard Hawks et Mr Ernest Hemingway. Pendant que les deux hommes étaient en train de taquiner le goujon, enfin dans leurs cas je pense que c'était plutôt de la pêche au gros, Mr Hawks a une idée saugrenu. Si il adaptait le plus mauvais roman de Mr Hemingway, le roman To Have and Have Not. Alors qu'ils devaient remonter un espadon, ces deux hommes ne se doutait pas encore qu'en faisant ça, ils allaient crée l'un des couples les plus mythiques de Hollywood.

Il est difficile de ne pas rapprocher Le Port de l'Angoisse à Casablanca, tellement les similitudes sont présentes. On se retrouve dans les deux films dans un contexte de seconde guerre mondiale, dans un lieu exotique. Ici Bogart n'est pas patron de bar, mais possède un bateau de pêche qui loue volontiers au gens capable de le payer, sans se mêler aux problèmes politiques. Ça n'empêche pas d'aimer squatter à l'Hotêl Marquis, qui rappelle quand même étrangement son bar de Casablanca.
Un jour où il rencontre Mary, une jeune américaine, une rencontre qui sera vite perturbé par un groupe de français pour la France libre, qui aimerait récupérer l'un des leurs sur une île voisine. Morgan ( le personnage de Bogart) est plutôt réticent au départ, mais après une fusillade qui tourne mal, et qu'il se retrouve sans le sous, il est bien obliger d'accepter le job.
Je vais pas vous mentir, l'intrigue est loin d'être le point fort du film, elle est plutôt simpliste et manque de rythme à plusieurs reprises. En même temps, c'était la volonté de Hawks d’adapter ce "Bunch of junk" comme il l'a si bien dit.

Mais ce film restera un film légendaire, pour une seule raison, la rencontre de Bogey et de The Look. Bogart et Bacall certainement l'un des couples les plus mythiques de l'histoire du cinéma. Ce couple où l'alchimie prend forme dès leur première rencontre, alors que Bacall ne demande qu'une simple allumette.
Bacall qui pour une jeune femme de 20 ans a un charisme hallucinant, avec sa sublime voix grave, elle fait très vite chavirer le coeur de Bogey, en même temps on le comprend.
Les différents dialogues entre Steve (comme elle le surnomme) et Slim (comme il la surnomme) sont parfaits, et on se croit limite voyeur de la vie d'un couple qui se forme. On y assiste de notre siège, et on est heureux de voir ça, tellement cela semble si naturel.

Le port de l'angoisse, ce n'est pas une intrigue banal de seconde guerre mondiale, c'est Bacall qui chante sous le regard charmé de Bogart, c'est Bacall qui nous apprend à siffler, c'est les baisers de Bacall et Bogey.

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le 8 févr. 2014

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Bondmax

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