L'histoire du Portrait de Dorian Gray expose un désir universel, partagé par une grande partie de l'Humanité, celui de la jeunesse infinie et de la beauté intemporelle.
Dorian Gray accepte de poser pour un ami peintre. Puis, galvanisé par un troisième larron, le jeune homme tombe littéralement amoureux de sa propre image, de sa propre jeunesse et fait le voeu d'offrir son âme au Mal pour que ce tableau vieillisse à sa place.
Toute la première partie du film est agréable, notamment par la présence de George Sanders en dandy cynique et celle d'Angela Lansbury qui, non, n'est pas née vieille pour jouer dans Arabesque. Elle a été jeune et très jolie.
Après, le film s'endort un peu. J'avoue ne pas avoir lu le livre de Wilde mais en voyant le film, j'ai trouvé le format de long métrage trop important pour ce type de sujet qui, au fond, tourne vite en rond. Un court aurait sans doute eu plus d'impact.
Ici les allusions à la jeunesse perpétuelle du héros, à la peur de vieillir en général, sont rabâchées à chaque scène. Cela devient assez lourd. De plus, certains personnages comme le Lord qui fut le moteur du déclin de Dorian, s'effacent au profit d'autres moins intéressants (Gladys, David...).
Au fond, l'unique intérêt de la seconde partie du film est la présence magnétique de Hurd Hatfield qui reste impassible, pur, mais paradoxalement incroyablement profond. Quelques beaux plans jalonnent également l'oeuvre, apportant un regain d'intérêt artistique (jeux d'ombres et de lumière notamment).
En définitive, je pense que le livre doit avoir beaucoup plus d'intérêt, de par, sans doute, une plus grande profondeur du sujet traité.