Reportage instructif sur l’amitié sulfureuse entre Nicolas Sarkozy et Muammar Kadhafi.
Financement présumé de la campagne de l’un pour l’élection présidentielle de 2007, contre reconnaissance sur la scène internationale pour l’autre, les deux hommes ont vite sympathisé..
Mais cette amitié a viré à l’affrontement lorsque la question du leadership en Afrique s’est posée. Sarkozy comptait sur son Union pour la Méditerrannée pour augmenter son influence dans la région, mais Khadafi, qui se voyait lui en grand leader d’un continent africain, s’est opposé à ce projet.
On retiendra deux personnages orgueilleux, à l’égo surdimensionné, dont la rivalité a aboutit à l’intervention militaire en Lybie en 2011, avec des milliers de civils tués, et des conséquences durables sur toute la région maintenant déstabilisée..
Certes Khadafi était un dictateur qui écrasait les révoltes internes d’une main de fer, mais on ne peut sous estimer l’importance des relations personnelles entre les deux hommes dans le déclenchement de ce conflit armé..
Pour moi, un président doit être avant tout un diplomate, calme, réfléchi, doté d’une vision à long terme. Sarkozy en est complètement dépourvu. Dans ce cas précis il a prouvé qu’il était capable de déclencher une action militaire à cause d’une rivalité personnelle, c’est un peu notre Georges W. Bush à la française..
critique publiée sur https://boulimiedeculture.wordpress.com/2015/10/04/le-president-et-le-dictateur/