Lorsqu'un long-métrage frôle les 2h30, il faut avoir de quoi raconter et remplir un film pour que l'on tienne le coup jusqu'au bout sans ressentir de la lassitude et Le Prisonnier d'Alcatraz ne m'a pas assez passionné pour que ce soit le cas.
Burt Lancaster, qui tient le rôle principal, est l'un de mes acteurs préférés et John Frankenheimer bien qu'ayant une filmographie inégale est un réalisateur sous estimé. A savoir que le film avait été débuté par Charles Crichton rapidement éjecté par la production qui ne le trouvait pas convaincant pour tourner ce film.
Si cela débute bien, on montre les débuts "carcéraux" de Robert Stroud (personnage ayant réellement existé) et son caractère qui s'habitue mal au manque de liberté car bien qu'ayant été condamné pour un meurtre il était libérable jusqu'à ce qu'il tue un gardien de prison. Passant de condamné à mort à une peine à perpétuité en isolement. Puis arrive ce qui l'a rendu célèbre sa passion pour les oiseaux, ce qui va le sauver de la folie de son univers entre 4 murs. Malheureusement, c'est à partir de ce de ce moment-là que le film a commencé à me déplaire. Voir, pendant de longues minutes, la construction d'abris pour oiseaux, ou des œufs éclore ne font pas des scènes très palpitantes à suivre. L'histoire est un peu limitée, le réalisateur ne parvient pas à éviter un côté répétitif.
Le transfert du détenu à la prison d'Alcatraz relance un peu la faiblesse de l'intrigue. Pour ma part une bonne demi-heure de moins aurait sans doute été profitable à ce film qui dure trop longtemps pour ce qu'il raconte.
Je retiendrai l'interprétation de Lancaster dans la peau de cet homme, personnage qui ne m'a pas touché, cherchant un substitut à la liberté qu'il n'aura plus jamais et ses échanges avec le directeur de la prison joué par Karl Malden.
A savoir que Lancaster ayant rencontré le vrai Stroud était pour la réhabilitation de cet homme et que Malden tout comme le directeur ne croyait pas au salut de ce prisonnier.