Le prix de la vengeance
De Nick Cassavetes.
Par où commencer ?
C'est une énième histoire de rapt. Cette fois, on a à faire à une secte sataniste. Satan à être du déjà vu.
Un père de famille, flic plus versé dans le tri des rapports de service que dans le démantèlement d'organisations mafieuses par donc aux trousses des vilains tatoués, qui ont enlevé sa fille, tué sa femme et massacré son nouveau mari.
L'affaire pourrait déjà être mal engagée mais fort heureusement, il est accompagné dans sa quête destructrice d'une ancienne adepte sur la voie de la rédemption sauvage et de la vengeance.
Nick signe lui-même le scénario et ça se voit, c'est écrit au fusil à pompe, la ponctuation au 9mm et les exclamations sanglantes au cran d'arrêt.
Le papa, employé de bureau, sous les traits de Nikolaj Coster-Waldau, qui depuis la fin de Game of Thrones, se cherche une carrière, Maika Monroe, rien à voir avec Marylin, encore que, composent ce duo sur une musique alternant du métal plus lourd que le plomb dans la tronche des méchants et des morceaux de pianos autant à leur place qu'une tranche de barbaque dans l'assiette d'un vegan.
Jamie Foxx n'a même pas l'excuse des impôts à payer pour venir cachetoner puisqu'on le trouve à la production et dans un rôle de manchot, atteint du mal d'Édouard Philippe, tant dans la dépigmentation que l'incurie de ses propos ou dialogues.
On suit cette aventure empruntée à Taken, entre massacres en règle avec des coups de fusils enlevant les membres mieux qu'un gosse démontant son monsieur patate où projetant les victimes à cinq mètres en hauteur, battant sans forcer le record de Carlos Sotomayor. Et longueurs infinies que n'auraient même pas le courage d'affronter Léon Marchand.
Quand tout ce beau monde est haché menu en mode tartare, Nick Cassavetes nous gratifie d'une fin aussi émouvante que le jour où Charles Ingalls avait perdu son chapeau dans la grange à foin et qu'il le retrouva finalement accroché au perroquet de la cuisine.
C'est étrange comme le talent peut parfois ne pas se transmettre. Nick Cassavetes est au cinéma ce que le couteau à beurre est au rasage. On peut s'en servir mais ce n'est vraiment pas fait pour ça.
GOD IS A BULLET, le titre originel, nous avertissait mieux que la traduction française.
Si Dieu est une balle, ne cherchez plus les trous de balle. C'est nous, spectateurs éberlués d'avoir perdu presque deux heures de notre vie.
Sinon c'est adapté d'un très bon roman de Boston Teran.
Et c'est sur Canal plus.