Avec ses 5 243 511 entrées dans les salles de cinéma françaises, Le Professionnel est devenu le plus grand succès commercial pour le réalisateur Georges Lautner. Il faut dire que cet artiste était bien parti pour connaître un tel résultat, on a vu de quoi il était capable après nous avoir proposé des comédies policier très satisfaisantes comme Flic ou Voyou ou Les Barbouzes. Ça, c'est que la première clé du succès, il en avait une seconde et elle vient de la superbe performance artistique de Jean-Paul Belmondo. Que dire de ce dernier ? Il sait nous amuser, il apporte exactement le divertissement que le public cherchait et confirme une nouvelle fois son statut de distributeur de châtaignes douloureuses avec un style vestimentaire qui lui sied à merveille, le tout avec une décontraction corporelle indéniable.
On a eu l'occasion de le voir à l’œuvre dans un grand nombre de productions très réussies comme Le Magnifique ou Peur sur la ville. Dans ce long-métrage, c'est quasiment la même chose, il incarne une nouvelle fois le rôle d'un personnage intrépide, brutal et imprévisible, avec une élégance tout à fait exemplaire. Il faut dire que c'était un besoin essentiel pour ce film qui traite un sujet très délicat à aborder, celui des relations diplomatiques entre la France et une ancienne colonie de l'Afrique. C'était donc un thème pas très joyeux de voir dans un film mais fort heureusement, Bebel est justement là pour assurer un minimum d'humour, avec quelques scènes culte comme celle de la vive correction d'un gars dans le bar ou le fameux duel à revolver en bas d'un immeuble à l'image d'un bon western à la Sergio Leone.
Nous notons aussi quelques scènes musclées comme la bagarre dans le couloir ou la course-poursuite très bien réglée par le grand maître des cascades routières Rémy Julienne. De la pure base de Bebel, avec une mise en scène très bien gérée par le réalisateur et un bon lot de répliques adroitement écrites par l'inventif Michel Audiard. L'espionnage et la vengeance sont deux ingrédients bien utilisés pour créer une situation qui peut très bien se produire de nos jours, c'est réaliste et on est facilement plongé dans un suspense constant. Pa rapport aux précédentes collaborations Lautner-Belmondo, celle-ci se démarque beaucoup pour son scénario strict, sa célèbre et magnifique composition Chi Mai d'Ennio Morricone et la mort inattendue et choquante de Belmondo à la fin du film. Un bon ensemble d'éléments qui font de ce projet l'incontournable film de référence de Bebel. 8/10
C’est pas avec tes robots qu’tu m’faisais le plus chier, c’est avec les piles !! Les piles allemandes n’allaient pas sur les robots japonais !! J’sais même pas si les piles bretonnes allaient sur les robots auvergnats !