Moui, ok et donc ?
Au départ j'ai trouvé l'idée sympathique, après j'ai attendu que ça décolle un peu, et au bout de 24 minutes de supplice d'un chiantisme crasse, j'ai laissé tomber en me disant que ça ne décollerait...
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le 29 mars 2015
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"Le Projet Atticus" fait partie de ces chanceux à qui j'ai accepté de donner une chance malgré mon scepticisme envers le cinéma d'horreur que je vois comme la fosse d'aisance du Septième Art tant les nullités se comptent par milliers. Pour être honnête, le paranormal m'a toujours attiré. C'est un domaine autant fascinant qu'inquiétant et il y a matière avec un peu de talent de créer des oeuvres cinématographiques fantastiques (en qualité vous m'aurez compris). Dans le cas présent, Atticus oscille entre faux documentaire et found footage, nous narrant l'histoire d'un institut de recherche au nom éponyme qui s'est justement lancé dans l'étude du paranormal. Le but était de mettre en lumière certaines facultés mentales comme la pyrokinésie ou la clairvoyance. Si tout va bien dans un premier temps, les choses changeront avec l'arrivée de Judith Winstead, une mystérieuse femme repliée sur elle-même depuis un accident sur du verglas. Bref, elle a changé depuis ce jour, les gens ont peur et elle débarque un jour à l'institut pour subir des études mais très vite les expériences deviendront incontrôlables. Voilà en gros la trame scénaristique.
Dans un premier temps, "Le Projet Atticus" n'est pas désagréable, si ce n'est qu'il y a tromperie sur la marchandise dans le synopsis présenté. Le principe de faux documentaire est assez amusant mais plus le temps passe et plus tout ce qui a été posé commence à partir, comment dire, en c*uilles. Le réalisateur tient à faire grimper son histoire en intensité en visant le grandiloquent qui ne démarre finalement que du traumatisme d'une chute. Alors moi je veux bien mais quand on branche ses neurones 2 secondes, comment peut-on passer de la télékinésie au cas de possession démoniaque ? Une chute peut-elle faire en sorte d'accueillir le mal en nous ? Et si nous acceptons cette éventualité d'une débilité abyssale, pourquoi se révèle-t-il des années après lors des tests ? Je passerai outre le fameux composé moléculaire d'origine inconnue retrouvé dans son sang ou le transfert de possession dans le corps d'un militaire suffisamment con pour se dire "Ok je veux qu'un démon entre en moi ! C'est pour la sécurité nationale !".
N'en étant plus à une absurdité près, le film élague toute logique de mise en scène. Pourquoi ne pas avoir intégré dans les témoignages des personnes qui ont côtoyé Judith dans son enfance ? Pourquoi ne savons nous finalement rien d'elle ? Qu'a-t-elle fait durant toutes ces années ? On dirait un peu un meuble que l'on a claqué là comme ça dans une pièce sans tenir compte du reste. Comment approfondir son personnage sans ça ? Certes, notre tâcheron apporte quelques questionnements sur la science pouvant s'embarquer sur des routes expérimentalement controversées, sur certains traitements à l'opposé des droits de l'Homme cachés par nos élites. Pourquoi pas mais quand les plus hautes instances du gouvernement américain décident de recruter un prêtre exorciste, excusez moi de trouver ça aberrant.
A certains moments, Le Projet Atticus essaiera de nous faire sursauter. En vain car chaque screamer se vautre littéralement comme très souvent chez les cinéastes de bas étage qui voient en ce procédé le moyen le plus efficace de faire peur. Ca peut fonctionner chez les ado de 14 ans mais après c'est discutable. Pourtant, on décèle ça et là quelques bons points. L'actrice principale est très crédible et même assez inquiétante. Il y a un rythme correct et une ambiance assez pesante mais tout est réduit en bouillie par un scénario de plus en plus abracadabrant. Bref, un énième échec dans le cinéma horrifique. C'est monnaie courante dirons-nous.
Créée
le 3 sept. 2021
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