Promenons nous dans les bois...

Dire que le Projet Blair Witch a inspiré un sous-genre de cinéma d'horreur est aussi utile que rappeller que l'eau mouille.
Vers la fin des années 90, il remet à jour le format "Found fontage" qui nest plus très courant, ce qui est un pari assez osé dans le contexte de production du film. C'est ce qui explique sans doute son succès à l'époque.
Je dois même reconnaître que c'est extrêmement osé d'être parti dans la direction du found fontage et d'avoir la réflexion : "je ne vais rien montrer, je vais tout suggérer".
Il nous laissera qu'avec des hurlements, des formes bizarres dans la forêt etc.. En outre, tout ce qui peut nous laisser imaginer le pire pour ses personnages.

C'est un pari ambitieux et qui, quand on entre dans le film, doit être une sacrée expérience.
Toutefois, pendant tout le film je ne me suis pas demandé si cela aurait été plus efficace d'avoir le son et non les images,
parce que de mon côté je me suis dit pendant le visionage que, visuellement, le film ne me donne rien pour avoir peur. Ce n'est pas en filmant une forêt pendant 1 heure que je vais avoir très peur.
Le film en tentant la carte : "moins j'en fais et plus ça fera peur" ne marche tout simplement pas chez moi. Enfin si, cela peut fonctionner, mais il me faut un minimum de choses effrayantes à l'écran.
C'est d'ailleurs pour cela que dans le final, dans cette maison abandonnée ça marche un peu plus. On nous met en place des éléments, et même visuellement, on a enfin quelques micros détails qui laisse libre court à notre imagination et peut nous faire peur.

Bref, c'est un pari qui est extrêmement osé, et qui heureusement pour lui, a influencé son époque. Cependant pour moi, le film ne tient qu'uniquement sur ce pari et n'essaye jamais d'être plus que ça. J'en ressort donc avec le sentiment suivant : "Qu'est ce que je m'ennuie."