Lelouch un destin de cinéma (première partie)

Il ne s'agit évidemment pas d'écrire une critique du "Propre de l'homme", que personne ou presque n'a vu (4413 entrées) lors de sa sortie en salle, puisque pour sa grande première à la à la cinémathèque* le 8 mars 1961 , le premier long métrage de Lelouch fut hué durant 1h30 ....

Projeté pourtant à l'initiative de Pierre Langlois, directeur et co-fondateur de l'institution qui voyait là "l'oeuvre prometteuse d'un jeune cinéaste de 22 ans" et en présence de Jean-Pierre Melville, Abel Gance, Micheline Presle et Jacques Brel et des parents du cinéaste, le film et l'homme avaient été égratignés par les fossoyeurs (futurs cinéastes) de la nouvelle vague qui à l'époque sévissaient dans Les cahiers du cinéma qui titraient en 1960 “Claude Lelouch, retenez bien ce nom, vous n’en entendrez plus jamais parler”


C'est donc avec une histoire singulière, rocambolesque que débutait la carrière d'un réalisateur populaire, souvent toisé avec condescendance par le microcosme parisien de la critique de cinéma, celle majoritaire dans les années 1960 et 1970 et dont les "rejetons" aujourd'hui encore ne conçoivent pas qu'un film à succès puisse avoir la moindre noblesse cinématographique. Histoire singulière, mais destin funeste également, Lelouch avouera plus tard que ses parents, étaient en larmes durant la projection, son père notamment qui lui avait offert sa première caméra et financé le film et "qui va mourir d'un infarctus quelques jours plus tard :


"Je pense que c'est la projection de ce film qui l'a tué, il était malheureux, il a souffert d'une façon intense, il m'aimait tellement... Ca restera un des moments les plus terrible de toute ma vie et en même temps cinq minutes après sa mort, j'ai jamais été aussi fort, comme s'il m'avait transmis en partant toutes ses forces"


Claude détruit ensuite les trois bobines de ce film maudit : "j'ai tué ce film parce qu'il avait tué mon père"

Un scénario que l'on croirait écrit par le créateur pour paraphraser ce cher Claude et la naissance d'une légende... peut-être , l'avenir nous dira un jour si le film a réellement été détruit...


* Ou au cinéma d'Essai-Caumartin, tout dépende des sources

Les citation sont issues de l'émission "le Divan" dans laquelle Lelouch

Yoshii
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le 3 juin 2024

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