Black and White America

Sympathique. Je n'ai pas passé un mauvais moment.

Toutefois, j'émets des réserves pour le scénario. En effet, c'est un peu décousu, on ressort aussi avec le sentiment de rester sur sa faim, parce que c'est parfois facile mais aussi parce que ça part un peu dans tous les sens par moment et qu'on ne sait plus trop où l'auteur veut en venir exactement. C'est un peu confus mais il reste de très bonnes scènes, de bons dialogues, de bons personnages. Tout ce petit monde est agréable à suivre, un peu comme si on l'observait depuis sa fenêtre. Les conflits ne sont pas nombreux, mais il y en a, surtout d'ordre interne. Il y a de l'humour aussi, ça aide franchement à entrer dedans (d'ailleurs l'humour est surtout présent au début, mais ne quittera jamais vraiment l'intrigue).

La mise en scène est très bonne. La photographie est bien gérée, on a droit à quelques séquences magnifiques visuellement parlant. Les lieux sont très chouettes et bien exploités ; on reconnaît même les différents appartements visités (il n'y en a pas beaucoup mais c'était important de pouvoir les différencier). Le montage est assez étonnant, ça casse toute volonté de faire une comédie populaire même si certains flashforward nous amène dans l'absurde gagesque ; ce sont surtout les allusions faites par le montage que j'ai préféré, que ce soit humoristique ou non. La BO est discrète et sympa. Enfin, les acteurs sont tous très bons, c'est d'ailleurs dommage que Beau Bridges ne soit pas resté un acteur de premier plan, il est très chouette dans ce film.

Bref, ce film est plutôt amusant malgré un scénario pas toujours bien ficelé ; c'est grâce à l'humour, de bonnes petites scènes et une mise en scène maîtrisée.