Un père est à la recherche de sa fille dont il a appris on ne sait comment qu'elle est dans la prostitution, avec l'aide d'un journaliste et d'un policier.
Le protecteur signe les débuts de Roger Hanin comme réalisateur et on ne peut pas dire que ce soit bien brillant. Entre la réalisation SFP et les acteurs mauvais comme des cochons, y compris Georges Géret, Bruno Crémer et Robert Hossein, le film se permet des ellipses tout de même dommageables. Ne serait-ce que la principale ; comment et pourquoi ce père de famille sait-il que sa fille se trouve à faire ce qu'elle fait et pas autre chose ? On ne le saura jamais parce que l'intrigue est plantée tout de suite, et ça ira de mal en pis durant les 80 minutes restantes.
De manière assez ironique, c'est à peu près la même histoire que Hardcore de Paul Schrader, réalisé quelques années plus tard, mais on voit ici la différence de talent, notamment le recours à la justice sauvage, qui est contestable moralement parlant.
J'aurais bien aimé savoir les raisons qui ont poussé Roger Hanin, qui s'est donné un petit rôle, pour tourner un film aussi mauvais alors que le sujet en lui-même était chaud.