Le 6ème film de Ford, qui n'a que 22 ans, et déjà une maitrise formelle incroyable. Un sens de l'espace, des grands espaces, du cadrage, de l'éclairage. On va retrouver toutes ses photos dans sa carrière, avec son premier acteur fétiché, Harry Carey, proto John Wayne, tout aussi monolithique et balourd.
Le scénario n'est pas remarquable. C'est l'énième chevalier blanc venu chasser les fermiers , qui va être dégoûté par les méthodes de son employeur, un riche éleveur, et se ranger de leur côté. C'est l'histoire de la rédemption d'un hors-la-loi sans scrupule qui va trouver une raison de se battre et bien entendu l'amour.
Ce qui l'est, c'est qu'on découvre un diamant brut qui va s'affiner au fil des décennies, et qui offre déjà quelques scènes sublimes, comme ce duel à la Winch en pleine rue, ou la découpe d'un visage de femme à travers une porte ouverte.