Dans un pays d'Amérique centrale non identifié, un tueur à gages, nommé Le rapace, et dont on ne connaitra jamais son nom, est engagé pour assassiner le président de ce pays. Pour faire diversion, il fait équipe avec un jeune étudiant.
C'est le second film signé par José Giovanni, avec déjà Lino Ventura, et ça se veut de l'aventure proche de Viva Maria dans l'esprit, à savoir que ça se passe dans un pays d'Amérique du Sud, et ça donne un côté exotique pas désagréable. Mais le récit, déjà pas très long, aurait mérité d'être resserré car il souffre de terribles problèmes de rythme où, objectivement, il ne se passe pas grand chose. Sauf des discours interminables entre Ventura, qui n'a pas l'air très concerné, et cet étudiant joué par Xavier Marc, un jeune acteur non seulement mauvais, mais très mal doublé.
Il reste la dernière partie pour nous réveiller un peu, mais ce qui sauve Le rapace de l'oubli, c'est sa superbe bande originale signée François de Roubaix, qui flirte allègrement avec les thèmes westerniens d'Ennio Morricone. Là, on peut dire que c'est très réussi, contrairement au film qui est sans grand intérêt, et qui montre que José Giovanni était encore en rodage dans la mise en scène.