Cahier de vacance.
Les vacances de Delphine viennent de s'annuler, et tout cela semble la perturber beaucoup. Pauvre Delphine, qui ne sait pas quoi faire de ces deux mois d'été. "Je ne suis pas une aventurière."...
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le 25 août 2012
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Le Rayon vert débute de manière quasi documentaire, Delphine abandonnée par sa meilleure amie avec laquelle elle devait partir en vacances, accable les rues de Paris de tout son chagrin.
D'errance en errance, elle confie sa solitude à ses proches, cherche une âme consolante. Un vieil homme (son grand-père?) avoue n'avoir vu la mer qu'à soixante ans et lui dit tout la beauté de Paris l'été, un couple de proches lui vante les mérites de l'Irlande où ils iront camper. Une amie lui propose une chambre en Espagne, Delphine pourrait partir seule. Mais Delphine ne veut pas de Paris, Delphine ne veut pas de L'Espagne, elle ne veut pas être seule. Finalement ce sera Cherbourg chez des amis, mais la jeune femme n'est pas à l'aise, elle part pour la montagne...une journée, puis pour Biarritz.
L'été chez Rohmer, est la saison des amours, du marivaudage autour de la passion dans "Pauline à la plage" en passant par la sensualité adolescente du Genou de Claire, jusqu'au jeux de séduction de "Conte d'été" ou de "La collectionneuse", le soleil inspire le cinéaste.
Mais le "Rayon vert" est différent, l'été est pour Delphine la saison du désarroi, du grand spleen. Le film déroute par cette rupture de ton, le film déroute et dérange également, en ce qu'il fait figure d'œuvre expérimentale . La relative absence d'écriture renforce le sentiment d'errance de la jeune femme, cependant que l'improvisation manifeste des dialogues donne un caractère heurté à certaines scènes. Lors des séquences de repas à Cherbourg, on peut notamment entendre les phrases suivantes:
"Je ne veux pas qu'on m'achète rien de spécial" ou encore: "La salade c'est mon amie".
Digressions assez inhabituelles chez Rohmer qui apporte d'ordinaire un soin tout particulier à l'écriture des dialogues.
Pour autant, le Rayon vert n'est pas mauvais, loin de là. La dernière partie du film fait même figure de référence dans la filmo du cinéaste.
Car dès son arrivée à Biarritz Delphine sourit, revit un peu et le métrage trouve un ton plus joyeux. Sur le front de mer elle écoute plusieurs personnes discourir à propos d'un livre de Jules Verne, "Le rayon vert", phénomène qui assure à celui qui le voit de lire dans ses sentiments et dans ceux des autres.
"""
Elle rencontre, à la gare un jeune homme, conquise, le suit à Saint Jean de Luz. Là, Rohmer excelle à filmer la rencontre, les expressions, les regards, les silences. Delphine s'ouvre à l'amour, blottie dans les bras du jeune homme, elle regarde le soleil descendre à l'horizon avant d'apercevoir, le fameux rayon vert."""
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films d'Eric Rohmer, Et toi tu fais quoi en 2018? et Les meilleurs films Wild Bunch
Créée
le 18 févr. 2018
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