Très connue aux Etats-Unis, Ayn Rand est une philosophe dont la pensée prône un individualisme sans concession. Ses idées, elle les diffusa à travers une série de romans, genre littéraire le plus accessible et permettant ainsi de toucher un grand nombre de lecteurs. L'un de ces écrits fut The Fountainhead, dont l'adaptation cinématographique de 1949 fut scénarisée par elle-même.
Bien évidemment, la personnalité de l'auteur transpire dans chaque scène du film. Pour le meilleur et pour le pire diront certains. On y retrouve, de fait, les faiblesses narratives déjà présentes dans les livres originaux, dont la principale est la démonstration de la pensée de Rand à travers des dialogues extrêmement naïfs, didactiques et parfois proches de la niaiserie. Cependant, il ressort de tout cela une forme de sincérité sans concession, donnant au récit un aspect fortement passionnel et survolté.
Le scénario se voit également renforcé par la mise en scène de King Vidor, cinéaste de talent qui filme à merveille les grands gratte-ciels new-yorkais dans toute leur magnificence. La prestation de Patricia Neal et de Gary Cooper, qui forment un très beau couple à l'écran, achèvent de donner au film toute sa grandeur.