Sans avoir ni la densité ni les fulgurances expressives d'un film de Bresson, Blain s'inspire tout de même de manière assez convaincante de la sobriété de son maître, notamment dans le traitement dramatique, l'enchaînement des événements (après la mort de la mère) et une certaine économie.
Le Rebelle est une œuvre très attachante par le portrait des gens simples qu'elle brosse, par les rapports qu'ils entretiennent entre eux - relations entre le frère et sa sœur, avec la voisine - dans la mesure où aucune idéologie ne vient biaiser ces rapports.
Le Rebelle s'attache aussi à la description des rapports de classe mais dans un schéma un peu plus convenu tout en donnant un point de vue élargi par la position de son héros, inattachable à autre chose qu'à des sentiments droits et fraternels, d'où le titre.