Cher Le règne du feu

Cher Le règne du feu,

Les choses n'étaient pas très bien parties entre nous. La première fois qu'on s'est rencontrés, je me suis endormie. J'ai mis ça sur le compte de la fatigue, je ne t'ai pas blâmé. La seconde fois, tu ne m'as laissé aucun souvenir. J'ai mis ça sur le compte de mon manque d'attention, je ne t'ai pas blâmé. Mais force est de constater, cher film, qu'après un troisième visionnage, je nous ai laissé assez de chances.

Pourtant j'avais envie de t'aimer. Tu as, il est vrai, quelques qualités. Tu contiens de beaux dragons et même de vrais morceaux de Christian Bale que j'aime tant. Tu as même un Matthew McCaunoghey que j'ai failli ne pas reconnaître ! Mais, cher film, tu m'as déçue. Tout sonne faux chez toi. Tu essayes tellement fort d'être classe que tu en deviens ridicule. Tu n'arrêtes pas, par ton manque de subtilité, de me rappeler toutes les 5 secondes que je ne suis pas dans un monde post-apocalyptique peuplé de dragons mais bien devant mon écran. Tu as même eu le culot d'essayer de me faire croire à des choses ridicules comme cette histoire grotesque de pseudo-triangulation 3D ou tes théories neuneus sur la biologie de tes dragons. Ça ne prend pas, film, et je n'aime pas qu'on me prenne pour une truffe.

Merci quand même d'avoir essayé, je ne t'en veux pas, on peut tous se planter et je ne pense pas que tu aies été mal intentionné, même si ça prend plus que quelques bons acteurs pour faire un film plaisant. Sans rancune, film.