Le Renard et l'Enfant par Obole
Je me suis assis devant cette délicate petite fleur un lundi après-midi. Il faisait chaud, mais pas tout à fait, car nous n'étions pas encore en été, en ce lundi chaleureux. Non, nous étions au printemps, et les feuilles des arbres bruissaient alors que nous nous dirigions d'un pas leste vers le cinéma de notre petite ville. Nous étions jeunes et fougueux, et voulant immortaliser cet instant, nous avions décidé d'aller au cinéma un jour de cours, alors que celui-ci n'était pas fini. Nous jetâmes notre dévolu sur Le Renard et l'Enfant, conte champêtre délectable, où nous suivions les aventures folâtres d'une petite fille auburn et de l'animal tout aussi roux.
Alors que les scènes décrivant leurs incessantes escapades dans des champs toujours plus fleuris se montraient timidement, une brusque interrogation jaillit à mon esprit insouciant. Combien avais-je dépensé pour voir ces deux êtres fragiles dans la recherche de l'autre?
Trop, à mon avis.
Je n'ai pas de coeur, je sais.