C'est un film sur - je crois - la peur et le courage, sur la frustration de n'avoir à ronger que des maigres explications, l'insoumission et l'obéissance. Les choses dites ainsi, ça sent le film chiant...
Que nenni.
Cela parle de la virilité aussi, dans ce pays en déficit démographique, et plus particulièrement les hommes depuis la contre-révolution capitaliste. Pourtant, il n'y a plus de guerre, me direz-vous. Oui mais... il y a la maladie et la prison. Dans la même veine que le Bannissement, il s'en suffirait de peu pour que Zviaguintsev effondre le développement du récit mais il se tient avec une photographie psychologique indicible.
D'ailleurs, je m'interroge toujours si ce film, à l'instar d'autres oeuvres de Zviaguintsev, ne tient pas qu'à un fil... mais quel fil.