Harry, un ami qui vous veut du bien
Dans "l'homme des hautes plaines", Eastwood tentait de faire un western spaghetti, sans avoir la patte de Sergio Leone. Dans "Josey Wales hors la loi", il s'inspirait des maitres du western pour trouver sa place. Dans "Honkytonk Man", il semblait avoir trouvé son style. Mais avec ce film tout est remis en question.
Ici, il travaille à la manière des maitres du suspens, au premier rang desquels nous trouvons Hitchcock. De nombreuses scènes sont directement inspirées de lui. Par exemple lorsque nous faisons face à la prochaine victime et que la meurtrière apparait derrière elle dans l'encadrement d'une porte. Mais aussi toute la scène autour du manège de chevaux de bois et bien d'autres...
On peut penser que Clint Eastwood fait ses gammes. Il a parfaitement compris les procédés du maître mais ce n'est pas son véritable style.
Par ailleurs, Sondra Locke n'est peut-être pas le bon choix pour ce personnage.
Dans le 1er inspecteur Harry, il y avait un second degré qui fut abandonné par la suite, car le public qui appréciait ce personnage était celui qui le regardait au 1er degré.
Ici, le thème est clairement affiché: il y a trop de violeurs et meurtriers qui échappent à la justice.
Mais ce sont les fachos qui veillent sur la veuve et l'orphelin, c'est bien connu...et Harry qui protège les victimes (même contre la justice).
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